« La règle de base : la compression ! »
Pieds diabétiques, escarres, ventres ouverts ou ulcères variqueux : voilà les plaies les plus diverses que doit prendre en charge quotidiennement, Christiane Kanis, collaboratrice de Serimed GmbH und Co. KG à Zeulenroda. Et même lorsque l'indication correspondante reste le point de mire, l'infirmière certifiée en gestion des plaies accorde toujours une attention globale aux patients.
« Pour Madame Schlegel, j'ai tout de suite compris qu'elle avait subi un stress important », explique Christiane. Car dans le cas de sa patiente, la plaie réapparaît régulièrement sur la face intérieure de la jambe gauche. Depuis 14 ans, Doris Schlegel, âgée d'une soixantaine d'années, souffre d'un ulcère variqueux récidivant (ulcus cruris). Après une fracture complexe, elle a vu apparaître des troubles post-opératoires de la cicatrisation, aggravés par une insuffisance veineuse. Il en a résulté un ulcère mixte classique.
L'infirmière Christiane a souvent observé qu'il existe un lien particulier entre la peau et le psychisme. « Les patients dont les ulcères persistent depuis déjà de longues années sont également très souvent atteints sur le plan psychologique. Bon nombre d'entre eux souffrent en plus de jambes œdémateuses et ont beaucoup de mal à se déplacer. Quelques-uns osent à peine encore sortir, certains ne montrent même pas leur ulcère à la jambe à leur médecin », rapporte l'infirmière certifiée en gestion des plaies.
L'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation s'occupe de tout
Écouter, prendre au sérieux, établir un lien de confiance : il s'agit donc la plupart du temps des premiers pas effectués par Christiane Kanis lorsqu'elle conseille, initie et prend en charge les patients souffrant de plaies, dans le cadre de son activité d'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation, du réseau Plaies allemand de Thuringe/Vogtland. « Avec les réseaux Plaies, nous assurons la prise en charge et le traitement interdisciplinaires des patients par le biais de toutes les spécialités. Les parties prenantes sont entre autres des médecins de famille, des chirurgiens, des dermatologues et des chirurgiens vasculaires », explique-t-elle. « Les médecins traitants déterminent le concept thérapeutique, seuls ou en concertation avec l'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation. Ensuite, l'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation est responsable de la mise en œuvre du traitement, dans les cabinets médicaux, dans les maisons de repos et dans les services de soins à domicile. Elles s'occupent pour ainsi dire de tout. »
Christiane exerce ce métier depuis 32 ans. Le traitement des patients souffrant de plaies a-t-il évolué au cours de ces années ? « Énormément ! », répond-elle. « Pensez juste aux progrès qui ont été faits au niveau des pansements et des systèmes de traitement par compression. Aujourd'hui, il est possible de laisser les pansements de haute qualité sur la plaie pendant une durée beaucoup plus longue, grâce à leur gestion efficace des exsudats. Lorsque tous les paramètres coïncident, le traitement de la plaie est beaucoup plus simple qu'auparavant, et il se traduit également par un taux de réussite supérieur. »
Toutefois, il convient de toujours veiller à soigner le patient dans son intégralité. « Madame Schlegel, par exemple, a été soignée au départ uniquement du point de vue de la chirurgie traumatologique », rapporte l'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation. « Bien des années plus tard, lorsqu'elle est venue à une consultation pour les plaies, son état veineux a été pris en compte et elle a enfin reçu une compression impérative ».
Système pratique de bas de compression pour ulcère
Dans la plupart des ulcères de la cuisse soignés par Christiane, une insuffisance veineuse chronique en est la cause. « Ces ulcères se soignent relativement bien. La règle de base : la compression. »
En cas d'ulcère variqueux (ulcus cruris venosum) fortement rempli de liquide, la gestion des exsudats avec des pansements spécifiques est prise en compte en priorité, tout en l'associant avec un bandage de compression, afin de décongestionner la jambe œdémateuse. « Dans la phase initiale, il est tout particulièrement important de mettre en place un bandage à allongement court avec un rembourrage inférieur. Dans l'idéal, c'est le service de soins qui s'en charge », explique Christiane. « Dès que la plaie se trouve en phase de granulation et que l'œdème s'est résorbé, il est possible d'utiliser également des systèmes de bas de compression pour ulcère ». Leurs avantages sont évidents pour l'infirmière spécialisée en plaies et cicatrisation : « Les bas de compression exercent une pression thérapeutique constante. Avec le sous-bas, il est possible de parfaitement fixer le pansement, notamment pendant la nuit, lorsque le patient supporte une pression plus légère ». Ses expériences avec VenoTrain ulcertec sont très bonnes. « Le bas propose un bon ajustement, dure très longtemps et est facile à manipuler par les patients ». Dans la phase de maintien, elle leur conseille de continuer à porter les bas de compression médicale. « Malheureusement, le suivi du traitement diminue considérablement dès que l'ulcère s'est refermé », regrette l'infirmière spécialisée en gestion des plaies. « Pourtant, un traitement ultérieur systématique permettrait d'éviter de nombreuses récidives ».
Outre la thérapie par compression, le soin cutané joue également un rôle important chez les patients souffrant d'ulcère. « Lors des récidives notamment, la peau au-dessus de la plaie est très rugueuse et est plus sensible aux chocs, aux frottements et à la transpiration. Pour cette raison, il est très important de mettre en place un soin cutané, spécifiquement conçu en fonction des patients. En outre, il est important de garder une attitude positive et de réduire le stress ».